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Cancer du sein triple négatif - Pour une meilleure prise en soin.



Qu’est-ce que le cancer du sein triple négatif ? Le cancer du sein triple négatif est un cancer encore trop peu connu auprès du grand public. Pourtant, ce dernier représente 15% des cas, soit environ 9 000 personnes par an, avec une médiane de survie en situation métastatique de 14 mois.

Quelles sont les particularités de ce cancer ? Ce type de cancer n’a pas de récepteurs hormonaux, il ne peut pas être ciblé comme d’autres cancers du sein. Il ne répond pas non plus à l’hormonothérapie qui protège d’une éventuelle récidive. 30% de récidives dans les 3 ans qui suivent le diagnostic ! En 2022, nous en sommes là, les tumeurs de ce cancer sont agressives, la propagation est très rapide, et le taux de mortalité reste trop élevé. C’est pourquoi, il est impératif d’agir et ça, au plus vite !

Des témoignages frappants J’ai reçu de nombreux témoignages bouleversants, dramatiques, en voici quelques exemples : « Je suis atteinte d'un cancer du sein triple négatif métastatique. La maladie est arrivée en 2018 à mes 30 ans et au 2 mois de mon petit dernier. En 2020, j’ai un cancer métastatique, on m'a annoncé que c'est incurable, qu'il me restait peu de temps à vivre, une moyenne de 14 mois ... »

« Madame vous avez un cancer du sein triple négatif, il n’existe pas de thérapie ciblée, nous allons essayer un protocole et nous espérons que vous réagirez à ce traitement, si ça n’est pas le cas, nous n’avons pas de solution. »

« Le 29 décembre 2020, on m’annonce un diagnostic auquel je ne m’attendais pas une seule seconde qui est : cancer du sein triple négatif grade III (Sein gauche). A ce moment-là mon monde s’écroule : depuis quand peut-on avoir 26 ans et un cancer du sein ? Qui plus est sans aucun antécédent dans sa famille ? (...) aujourd'hui en France, nous ne bénéficions pas de traitements ciblés comme nos autres sœurs touchées par un autre type de cancer. Avoir parfois comme seule solution la fuite thérapeutique en Allemagne ou en Suisse qui reste extrêmement coûteuse aussi bien financièrement, psychiquement et physiquement. »

Il est grand temps de porter nos voix à toutes ces femmes et mettre en lumière ce cancer avec plus d’ampleur en sensibilisant ainsi qu’en mobilisant plus de moyens.


Des inégalités de traitements et de soins bien réelles Depuis le 1er novembre 2021, en France, de nouveaux protocoles thérapeutiques prometteurs sont arrivés, même si ce ne sont pas des traitements miracles, ils permettent d’allonger l’espérance de vie des malades, en attendant la mise en place de nouveaux traitements.

Mais faute de pouvoir se procurer des traitements innovants et des soins adaptés pour leur maladie, de nombreuses femmes partent aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne... Celles-ci sont amenées à créer des cagnottes de financement participatif afin répondre à des coûts de soins très élevés. Notamment dans une clinique en Allemagne où le prix s’élève à environ 140 000 euros, voir plus. Cela est tout simplement invivable ! L’endettement ne doit pas être une solution, voir une obligation pour sauver la vie d’un être humain. La santé est un bien commun dont toutes et tous doivent pouvoir bénéficier.

C’est pourquoi, le 15 février à la plénière de Strasbourg, j’ai pris la parole sur le rapport « Renforcer la lutte contre le cancer ». J’ai appelé l’Union Européenne pour un droit d’accès aux soins afin que peu importe le stade de la maladie, peu importe les critères donnés, toutes les femmes atteintes de ce cancer puissent bénéficier de traitements innovants approuvés, de droits d’essais, au sein de l’Europe, et non seulement dans quelques pays. Aucune discrimination et aucune inégalité ne devraient être faites entre les femmes européennes. Le combat doit continuer, pour toutes les femmes concernées et celles qui nous ont malheureusement quitté.

Pour plus d’informations sur le cancer du sein triple négatif, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du Collectif Triplettes Roses.

Anne-Sophie Pelletier



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